vendredi 16 mars 2012

Baisse de la taxe carburant, ciblons géographiquement !

Lorsque la gauche propose de baisser les taxes sur l'essence, et la droite réplique qu'elles doivent au contraire être maintenues, on ne peut s'empêcher de se dire que le monde est tombé sur la tête.

Comment est taxée l'essence? Il y a quelques minutes, je n'en savais trop rien. Je suis donc allé fouiner par ici (l'internaute), par ici (wikipedia) et par là (gouvernement).


Une taxe moteur du développement écologique
Pour chaque litre de Super ou de Diesel, le consommateur débourse respectivement 61 et 43 centimes. Cette taxe, la TICPE (parfois appellée TIPP), s'applique au volume, et non au prix : il faut bien comprendre que la hausse du prix des carburants, si on considère qu'elle a pour conséquence logique une baisse de la consommation, correspond à une baisse nette des revenus de l’État. La TICPE rapporte aux alentours de 25 milliards € par an.

Cette taxe est un formidable moteur de développement écologique : elle permet en effet de porter une part des coûts environnementaux sur la consommation d'énergie, rendant plus intéressant le transport en commun et les moteurs économiques. Baisser cette taxe pour réduire de quelques centimes le prix au litre, dans un contexte d'abandon quasi-total des préoccupations écologiques, c'est faire la part belle au nombrilisme. Baisser cette taxe pour réduire de quelques centimes le prix au litre, dans un contexte d'endettement croissant, c'est faire la part belle à l'irresponsabilité.


Viser les cibles au plus grand besoin
Ces deux axes, la dette environnementale et la dette économique, sont mes principales préoccupations pour le mandat présidentiel à venir. Je suis donc contre une baisse générale de la TIPP. Mais ceci est un blog de proposition, alors voici ma proposition :
> Maintenir la taxe au même niveau dans les zones bien desservies par les transports en commun. 
> Réduire la taxe dans les zones où l'automobile est une nécessité pour la vie quotidienne
En ciblant cette baisse, on peut réaliser un impact plus important, à coût moins élevé, sans remettre en cause la valorisation des transports en commun.

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